Et Lux Facta Est

Andorhal, 29 octobre de l'an 6 après l'ouverture du Portail des Ténèbres par l'archimage Médivh, tôt le matin :

-Seigneur, seigneur, c'est un fils !

Le paladin Maebryn qui attendait dans le salon de sa demeure poussa un soupir de soulagement. Ainsi la Lumière lui avait fait grâce d'un fils qui le suivrait dans sa voie.

-Seigneur, quel nom voulez vous lui donner ?
-Il s'appelera... Vhailor. Comme son arrière arrière grand père. Et la mère, comment se porte-elle ?
-Elle est fatiguée, mais ses jours ne sont pas en danger.

Le père esquissa un sourire. Un des plus beaux jours de sa vie, assurément, depuis son ordination en temps que paladin de la Main d'Argent et son mariage avec Aelfwynn. Il se mit à penser au futur : l'achat d'une demeure plus grande, en campagne, digne de leur rang ; l'entrée et la formation de son fils chez les paladins au Monastère de la Lumière. Puis lorsque celui-ci serait ordonné paladin par Uther, Maebryn pourrait prendre sa retraite de l'Ordre et finir sa vie paisiblement comme petit seigneur...



Andorhal, an 25 après l'ouverture du Portail des Ténèbres

-Aelfwynn, tes affaires sont prêtes ?!
-Oui mon amour mais, je veux rester...
-Non, tu ne peux pas ! Le parricide Arthas arrive ici pour attaquer la ville, et tu dois la quitter IMMEDIATEMENT ! Vhailor t'escorteras jusqu'à Austrivage où vous serez plus en sécurité. Du moins pour le moment.
-Mais père, en tant que paladin, ma place est ici, pour défendre la ville et ses habitants !
-Suffit fils ! La ville est condamnée de toute manière. En tant qu'un des plus anciens membre de l'ordre, je me dois de rester et d'y mourir si il le faut. Mais toi tu n'as pas l'expérience, et tu es encore jeune, inutile de te sacrifier bêtement pour une bataille déjà perdue ! Tu seras bien plus utile par la suite.
-Mais...
-J'ai dis ! Maintenant, rejoignez le convoi des habitants qui quittent la ville. Le Fléau et son traître de maître arrive, il est grand temps que vous y allez. Vous... vous me manquerez. Tâchez de prendre soin de vous. Que la Lumière vous bénisse.

Maebryn ajusta son harnois, sangla son ceinturon et embrassa sa femme et son fils... pour la dernière fois.